Dans son numéro de décembre, le trimestriel Vivre, magazine consacré à la lutte contre le cancer, publie un dossier sur les charlatans qui s’immiscent dans le domaine de la maladie, et plus particulièrement du cancer, pour vendre leurs méthodes et leurs produits. Serge Blisko président de la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires), Simon Schraub, administrateur national de la Ligue contre le cancer, et le professeur Philippe-Jean Parquet, psychiatre, ont exprimé leurs craintes sur ces techniques peu scrupuleuses.
Dans le domaine médical, les charlatans se cachent souvent derrière des titres qui inspirent confiance et des méthodes onéreuses, inefficaces, aux conséquences parfois graves. Le cancer est une maladie qui suscite un grand nombre de questions, d’inquiétudes et de doutes chez les patients et leur entourage. Des escrocs vont profiter de cette faille pour vendre leurs conseils et leurs remèdes miracles aux malades.
Serge Blisko distingue deux grandes catégories de charlatans : ceux qui surfent sur l’attrait des thérapies naturelles et du bien-être et souhaitent éliminer la médecine conventionnelle et ceux qui relèvent de l’obscurantisme et développent des théories pseudoscientifiques. Ces derniers critiquent la médecine classique et les acquis scientifiques et se parent d’une appellation ou d’un diplôme utilisant le vocabulaire scientifique.
Dans le cas du cancer, les charlatans vont repérer les personnes vulnérables prêtes à dépenser de l’argent pour trouver des réponses à leurs interrogations. Certains conseillent aux patients d’arrêter leur thérapie. Pour la Ligue contre le cancer, le réel danger survient quand le détournement des traitements classiques entraîne la perte de chance de guérison.
Le professeur Philippe-Jean Parquet mentionne l’inaptitude des escrocs à présenter les preuves scientifiques de l’efficacité de leurs méthodes. C’est pourquoi, ils utilisent très souvent des témoignages d’expériences vécues par leur patient (ou par eux-mêmes) amenant ainsi le malade à s’identifier à la personne guérie.
(Source : Vivre, Décembre 2016)