Les autorités catholiques n’ont pas renouvelé la convention avec l’hôtellerie du sanctuaire de Lisieux. Cette mesure intervient moins de 2 ans après le dépôt d’un plainte contre l’association qui la dirige, la Famille missionnaire Donum Dei, pour esclavage moderne1. Le non-renouvellement de la convention intervient également après les résultats de l’enquête apostolique menée depuis un an et qui devraient être publiés prochainement.
Recrutées en Afrique et en Asie, les Travailleuses missionnaires ont accusé l’association de les avoir contraintes à travailler 16 heures par jour sans rémunération. En 2014, les Travailleuses missionnaires s’étaient vues retirer la gestion du foyer dans lequel elles assuraient la formation. Les conditions de vie de ces femmes avaient été dénoncées par l’Avref et une enquête du journal La Croix. Une dizaine d’entre elles travaillaient encore à Lisieux.
Depuis, une dizaine de plaintes ont été enregistrées et regroupées auprès du Tribunal d’Epinal, dans les Vosges où se trouve la maison-mère de la communauté.
Les Travailleuses missionnaires ont été fondées par Marcel Roussel-Galle en 1950, à Paris. Cet ancien aumônier originaire du diocèse de Besançon est une figure très controversée.
(Sources : France 3, 04.01.2017 & La Croix, 16.01.2017)
1- Lire les articles concernant cette affaire sur le site de l’UNADFI : https://www.unadfi.org/mots-clefs/travailleuses-missionnaires-eau-vive